Une nouvelle édition des Assises de la valorisation des sédiments

La deuxième édition des « Assises nationales de la valorisation des sédiments » est organisée les 15 et 16 novembre 2022 à Lille, trois ans après celle à Paris en 2019. L’occasion de faire le point sur les évolutions réglementaires en lien avec la loi Leroy, les projets, les solutions, les avancées techniques. Autre temps fort : la signature d’un engagement pour la croissance verte (ECV) en faveur de la valorisation à terre des sédiments de dragage et de curage.
La deuxième édition des « Assises nationales de la valorisation des sédiments » est organisée par le CD2E (pôle d’excellence régional pour la Création et le Développement des Eco-Entreprises) et son centre de ressources Sedilab les 15 et 16 novembre 2022 à Lille. La précédente avait eu lieu à Paris en 2019, rassemblant environ 150 personnes. Ces deuxièmes Assises sont l’occasion de faire le point sur les évolutions réglementaires en lien avec l’entrée en vigueur de la loi Leroy pour l’économie bleue, selon laquelle : « A partir du 1 janvier 2025, le rejet en mer des sédiments et résidus de dragage pollués est interdit ». Les organisateurs rappellent que chaque année, sur un total de 50 millions de m3 de sédiments marins dragués en France, 45 millions de m3 sont rejetés en mer (soit 90 % du volume total dragué), « engendrant des conséquences désastreuses sur les écosystèmes ». Ils ajoutent : « L’application de cette loi va accroître encore la quantité de sédiments à valoriser à terre. Or les capacités de stockage sont limitées et les coûts de gestion explosent : multipliés par 6 en 10 ans, ils atteignent aujourd'hui 120 €/tonne. Les enjeux sont énormes pour tous les acteurs concernés, qu’ils soient décideurs, chercheurs, gestionnaires ou industriels ». Dans le même temps, le dragage permet de préserver le bon fonctionnement des 8 500 km de voies d’eau navigables (1,3 millions de m3 de sédiments dragués par an) et de nombreux ports français. Si l’on descend à une échelle régionale, sur le réseau de VNF Nord Pas-de-Calais, soit 680 km de canaux, 300 000 m3 de sédiments s’accumulent chaque année, pour des opérations de dragage de « seulement » 100 000 m3. Sur ce seul bassin, VNF évalue à 9 à 10 millions de m3 sur 20 ans le niveau des besoins d'extraction de sédiments. Dans les Hauts-de-France, 5 millions de m3 de sédiments marins sont dragués par an (sur le total de 50 millions). Le budget dragage des trois ports (Boulogne, Calais, Dunkerque) atteint 23 millions d’euros. Dans ce contexte, les Assises sont l’occasion de tirer les enseignements des projets et solutions, de découvrir les avancées techniques, d’anticiper les évolutions à venir, de s’informer sur les filières, de rencontrer et d’échanger entre acteurs.

Faire émerger une filière industrielle avec l’ECV

Le premier jour, le 15 novembre, comprend un temps fort avec la signature d’un engagement pour la croissance verte (ECV) « en faveur de la valorisation à terre des sédiments de dragage et de curage ». Cet ECV engage l’Etat (représenté par le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, et celui de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique) et 16 signataires. Ceux-ci, « appelés porteurs de projet, sont représentatifs des acteurs concernés par le sujet : institutionnels, scientifiques, gestionnaires, industriels et collectivités territoriales ». « La convention se concentre sur des applications à forte valeur ajoutée d’un point de vue industriel : asphalte, béton, ciment, matrices composites, granulats. L’objectif est de contribuer à l’émergence rapide d’une filière industrielle en France avec un fort potentiel international, en utilisant les Hauts-de-France comme laboratoire ». Cet ECV « spécifique aux sédiments » est présenté comme « un levier d'accélération. Il engage les porteurs de projet en faveur de l’économie circulaire et, en regard, il engage l’Etat à agir en faveur de la simplification du cadre règlementaire et scientifique et de la sécurisation de la filière ». Parmi les 16 signataires, il y a le CD2E qui a été la manœuvre pour cet ECV, mais aussi l’établissement VNF, Dunkerque Port, plusieurs fédérations (autour du bâtiment et des travaux publics), le Cerema…

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