Un bateau fluvial centenaire relie Toulouse à Rouen pour défendre les canaux

Le Willy à couple du Chalet, deux bateaux patrimoines à Saint-Mammès le 22 mai 2023.

Crédit photo Pascal Malbrunot
Le Willy, bateau belge construit en 1923, relie actuellement Toulouse à Rouen, chargé de différentes marchandises, dont du vin qu’il est prévu de livrer dans Paris. Le long de l’itinéraire, les escales sont l’occasion de rencontres pour montrer le potentiel du réseau Freycinet pour le report modal.

« Toulouse et Saint-Mammès, deux capitales historiques du fluvial… Nous avons voulu relier les territoires de la voie d’eau, pour échanger, se rencontrer, et montrer que nous avons les mêmes problématiques et les mêmes enjeux », explique Jean-Marc Samuel, capitaine du Willy, lors de son escale sur le port de Saint-Mammès, les 21 et 22 mai 2023.

Dans cette commune de la région parisienne, il a été accueilli chaleureusement par les mariniers Corinne et Pascal Malbrunot, Bérangère et Miguel Biard de l’association fluviale entre Seine et Loing ainsi que par le maire, Joël Surier.

Pour cette escale, Willy, bateau d’intérêt patrimonial tout juste centenaire, a passé la nuit à couple du Chalet (1930) inscrit bâtiment historique : « Deux symboles et une seule histoire ! »

Quels sont les objectifs du voyage ?

Parti de Toulouse début avril 2023, Willy remonte actuellement les fleuves et les canaux pour s’inviter à l’Armada de la liberté à Rouen.

Sur sa route, il a chargé des vins en Minervois et à Valence, s’est arrêté à Roanne pour la 7ème édition du printemps du canal et prévoit une escale à Paris, fin mai, pour une livraison de vin, quai d’Austerlitz.

Construit en Belgique en 1923, Willy a été amené par un marinier sur le canal du Midi en 1967. Pour ses cent ans, son capitaine, Jean-Marc Samuel (également président d’Agir pour le fluvial, APLF), lui offre une grande traversée.

« Comme tous les voyages, ce n’est pas l’arrivée qui compte mais le chemin », confie Jean-Marc Samuel. En empruntant les canaux au gabarit Freycinet, il a pensé l’itinéraire comme un manifeste :

  • « La France possède le plus grand réseau fluvial d’Europe mais le moins utilisé. Pourtant, ce réseau représente une opportunité pour le report modal et du transport inter-régional de marchandises.
  • Si l’Etat français s’est engagé à investir pour les trente prochaines années, ce n’est principalement que pour le réseau à grand gabarit ».
  • Réinvestir et entretenir tout le réseau représente la condition du développement du fret fluvial en France, petit et grand gabarits confondus ».

Il rappelle l’étude réalisée en 2022, paru sur le site de Ademe, sur le potentiel de fret interbassin

Un transport de fret palettisé

Un voyage, donc, pour soutenir la cause du transport sur le petit gabarit et l'ensemble du réseau fluvial européen tout en livrant à Lyon, Roanne et Paris du vin du Minervois, des côtes du Rhône et de l'Ardèche.

Ces livraisons sont la continuité de projets que Jean-Marc Samuel mène avec d'autres collectifs, pour relancer le transport de produits alimentaires, entre les territoires producteurs et les métropoles.

Le 26 mai, il espère trouver une place à Paris sur les quais d’Austerlitz pour décharger les 13 dernières palettes de vin restantes.

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