Le chimiquier MT Chemical Challenger en service-test avec ses voiles

NETHERLANDS-MARITIME-TRANSPORT-ENVIRONMENT-SCIENCE

"Avec les voiles de ce navire, nous prévoyons une réduction annuelle d'environ 850 tonnes [de CO2], équivalent à l'émission d'environ 500 voitures par an", indique Chemship.

Crédit photo Nick Gammon / AFP
Le navire de transport de produits chimiques MT Chemical Challenger de la compagnie néerlandaise Chemship a appareillé de Rotterdam pour son premier voyage-test, équipé de ses ailes en aluminium mises au point par Econowind. Il serait le premier navire-citerne destiné au transport de produits chimiques doté d'une propulsion vélique.
"En tant que marin passionné, je connais la puissance du vent et je réfléchis depuis longtemps à la manière dont nous pourrions exploiter cette source d'énergie durable et gratuite à bord", explique Niels Grotz, directeur général de Chemship.
 
La compagnie néerlandaise exploite une flotte d'une quinzaine de chimiquiers entre les ports américains du golfe du Mexique et la Méditerranée tandis qu'en Europe du Nord-Ouest, elle escale à Rotterdam et Anvers ainsi que sur les terminaux spécialisés de ports au Royaume-Uni, en Allemagne et en France.
 
Le MT Chemical Challenger, un navire-citerne de 16.000 tpl et de 134 m de long, chargé de produits chimiques, a mis les voiles depuis Rotterdam pour un premier voyage, équipé de quatre voiles en aluminum de 16 m de haut.

Voiles en aluminium rigide

Construites comme une aile d'avion, les voiles rigides en aluminium sont équipées d'un système d'aérations et de trous pour maximiser le flux d'air dans des vents allant jusqu'à 61 km/h.

"Les VentoFoils d'Econowind créent une surface de vent direct de 180 m2. La technologie du vide intelligent quintuple la force du vent, offrant une surface de vent brut de 900 m2. Cela équivaut à une voile imaginaire de 30 m sur 30", explique Rens Groot, directeur commercial chez Econowind, spécialisée dans la construction de systèmes de propulsion éolienne pour navires.

Décarboner le secteur

"Le transport maritime a toujours été extrêmement compétitif et il sera difficile d'atteindre les objectifs", concède Niels Grotz, dubitatif quant à la rentabilité dans l'immédiat de son projet de voiles. "Mais nous devons réduire les émissions de CO2 et nous avons décidé que nous n'allions pas rester les bras croisés en attendant que quelque chose de magique se produise", raconte-t-il.

Le directeur général de Chemship fait référence aux nouvelles directives de l'Organisation maritime internationale, actées en juillet 2022, stipulant que les émissions du transport maritime doivent être réduites d'au moins 40 % d'ici 2030 et ramenées à zéro d'ici 2050.

La compagnie espère obtenir une réduction moyenne de 10 % des émissions de CO2. Pour le MT Chemical Challenger, elle prévoit une réduction annuelle de 850 t de CO2. Si le test est concluant, d'autres chimiquiers pourraient être équipés.

Selon Chemship, le Chemical Challenger est le premier navire de transport de produits chimiques à être doté de voiles.

La rédaction (avec l'AFP)

Transport maritime

Maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15