On attendait les récoltes de l’hémisphère sud, en décembre et janvier, pour renflouer à nouveau le marché. L’Argentine avait encore étendu ses surfaces en blé, le Brésil envisageait d’y consacrer davantage de parcelles. Mais La Niña est passée par là, refroidissant les eaux de surface dans le Pacifique et les ardeurs des négociants. La sécheresse qui sévit sur l’Argentine a empêché les grains de se remplir, les rendements des moissons n’atteindront pas les sommets escomptés.Certes, la récolte russe a été cette année colossale. Mais c’est la seule à l’échelle mondiale et le président Vladimir Poutine a d’ores et déjà annoncé que son pays aurait recours à la rétention en 2021. Les autres pays exportateurs ont rentré cette année dans les silos des volumes très moyens. Ukraine, Roumanie et Bulgarie ont eu une récolte décevante. Et la planète, inquiète de l’avenir que lui réserve…
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