À Rouen, en octobre 2019, FluvioFeederArmement (FAA), filiale de Marfret, a lancé une navette ferroviaire avec un aller-retour par semaine à destination de Bonneuil qui a évolué en 2020 pour desservir Gennevilliers « ce qui permet d’y optimiser la gestion des conteneurs vides pour le flux retour ». Des travaux sur une tranchée couverte ferroviaire coiffant l’unique accès ferré au port sont prévus à Rouen. L’enquête publique a eu lieu en août et septembre 2020, les premier travaux sont programmés au premier trimestre 2021 puis en mai et juin 2022, le trafic sera interrompu et les trains ne desserviront plus les industriels du port. « Nous travaillons à les alerter et à trouver des solutions ». En 2021, des travaux de régénération sont prévus à Rouen, « c’est de la maintenance habituelle, pour un montant de 200 000 euros ».
Deux études à Gennevilliers et Limay
À Gennevilliers, en plus de la navette ferroviaire de FAA, un train hebdomadaire arrive pour les chantiers du Grand Paris Express (GPE) et deux trains par semaine arrivent pour ceux d’Eole. à l’aller, ces dernier acheminent des voussoirs depuis la Bretagne et, au retour, des conteneurs vides, « c’est donc un flux optimisé ». La traction est effectuée par Captrain France (ex-VFLI). à Gennevilliers, des travaux de renforcement avec l’aménagement de 10 nouveaux passages à niveau répartis sur les 25 km de voies ferrées portuaires ont été réalisés en 2020 (1 M€ investis).
Pour cette grande plate-forme de la région parisienne, une étude de faisabilité est programmée sur un nouveau raccordement pour rejoindre les faisceaux (groupe 5 et 6) en arrivée sur Paris (Saint-Lazare) où la concurrence est forte avec le trafic des voyageurs. « Il s’agit de sécuriser l’accès ferroviaire à Gennevilliers en arrivant par l’ouest et non plus par l’est. Une arrivée par l’ouest permet aussi d’éviter les contraintes possibles en lien avec le projet Charles de Gaulle Express même si celui-ci semble reporter ».
À Limay, une étude est prévue sur la création d’un embranchement ferroviaire à l’est pour optimiser l’accès au port et éviter des manœuvres à Mantes-la-Jolie où le trafic va être de plus en plus chargé avec la mise en service d’Eole en 2024. Les deux études vont être lancées mi-2021 et associe Haropa-Ports de Paris et SNCF Réseau.
Haropa a entrepris un vaste projet de développement de nouvelles destinations pour le transport combiné (conteneurs et caisses mobiles non accompagnés) au départ du Havre. Parmi les destinations envisagées, il y a Bayonne (sans lien avec le projet d’autoroute ferroviaire pour des remorques poids lourds depuis Cherbourg). Des dessertes sur Orléans avec un équilibrage possible des flux sont étudiées à l’horizon 2023. Vers le Grand Est, il y a les ports de Mulhouse-Rhin (PMR), où Le Havre a pris une participation dans la Semop qui entrera en opération en juillet 2021, et le projet de Swissterminal de terminal à conteneurs sur le site de Huningue. Une autre piste est l’Italie du Nord et notamment Padoue pour des flux continentaux.